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Entraînement par Neurofeedback (EEG)

Présentation générale

Le neurofeedback est utilisé sous forme thérapeutique depuis les années 1970. Il consiste à enregistrer grâce à un casque EEG (Electroencéphalogramme) les fréquences des ondes cérébrales (c'est à dire l'activité cérébrale) et à les restituer en temps réel sous forme visuelle ou auditive (feedback), afin que le cerveau puisse lui-même s’auto-réguler, c’est à dire maintenir la fréquence cible, en cherchant maintenir le signal vidéo ou sonore ou à faire progresser le jeu vidéo (selon les modalités spécifiques).

 

Il existe de nombreuses technologies différentes et de nombreuses formes de feedback différentes: pour les enfants il s’agit généralement de regarder un dessin animé ou de jouer à un jeu vidéo.

Source : compilation de vidéos YouTube (utilisation équitable) - si vous souhaitez supprimer un contenu contactez nous à contact@leneurogroupe.org

Principaux objectifs de la méthode

  • Le neurofeedback a pour objectif de permettre au cerveau de s'auto-réguler, en lui fournissant un retour ou feedback sur sa propre activité afin de le guider inconsciemment vers la fréquence d'activité qui lui permet de fonctionner de manière optimale.

  • Le neurofeedback fonctionne grâce à un casque EEG qui enregistre les fréquences des ondes cérébrales (le casque sert uniquement à enregistrer l’activité cérébrale, il n’émet rien).

  • Les fréquences correspondent à la vitesse de l’activité électrique cérébrale, si elle sont trop rapides ou trop lentes, c’est que l’aire cérébrale ne fonctionne pas à son meilleur potentiel (ce qui explique des troubles tels que l’incapacité à se concentrer, hyperactivité… le cerveau est en surchauffe ou en sous-régime, il n’est pas en mesure de traiter l’information qu’il reçoit). 

Résultats visés

  • Optimisation sur fonctionnement cérébral, en réduisant les fréquences trop basses ou trop élevées qui font obstacle au fonctionnement actuel de l'enfant

  • Réduction des symptômes issus de ce fonctionnement cérébral atypique: amélioration des capacités de concentration, amélioration des fonctions exécutives, réduction de troubles du sommeils, meilleure capacité d'auto-régulation...

Spécificités de la méthode

Un protocole qui a l’avantage de reposer essentiellement sur la technologie et peu ou pas de l’intuitu personae ou la qualité relationnelle du praticien (à l’exception de certains dispositifs qui nécessitent plus de participation).

 

La séance dure entre 30min et 1h

  • le praticien place les électrodes sur la tête et l’enfant ou l’adulte 

  • le casque EEG enregistre les ondes cérébrales actives et une tablette permet au cerveau de s’auto-réguler

    • sous de progression du jeu vidéo : quand l’état cérébral souhaité est atteint, le jeu progresse (permet le renforcement des fréquences cérébrales actuelles), sinon il ralentit ou s’arrête (inhibition des fréquences cérébrales actuelles)

    • sous forme de dessin animé : même principe, le dessin animé est normal (permet le renforcement des fréquences cérébrales actuelles), ou il s’obscurcit et le son baisse (inhibition des fréquences cérébrales actuelles)

Cela permet ainsi de renforcer des circuits neuronaux souhaités : le cerveau s’auto-régule naturellement et renforce des circuits qui pourront être mieux utilisés en dehors des séances

On peut distinguer plusieurs types de neurofeedback

  • Neurofeedback classique: selon les symptômes ou les difficultés des patients, les zones cérébrales à travailler sont à 80% les mêmes, donc le protocole est le même pour chaque patient ayant un même diagnostic (ex. ADHD, sommeil, dépression…) et fonctionnera dans 80% des cas

  • Neurofeedback avec qEEG : le programme est réalisé sur la base des données propres au patient, grâce à une séance d’enregistrement qEEG (quantitative EEG) qui permet de dresser un brain map et d’identifier visuellement les zones en écart avec la cible pour pouvoir les travailler (en plaçant les électrodes sur les zones à réguler et en fixant les valeurs cibles à atteindre)

  • Neurofeedback dynamique (notamment le système Neuroptimal, système dominant en France): le qEEG n’est pas réalisé en tant que tel mais il est comme réalisé en dynamique par la machine. Le système propriétaire ne décrit pas précisément le fonctionnement, ce qui le rends plus opaque mais permet a priori un protocole sur mesure, sans passer le qEEG, et d’avoir un dispositif qui s’adapte (dynamique) au fur et à mesure des séances 

A qui s’adresse la méthode ?

ADHD : troubles de l'attention et d'hyperactivité ont été les 1ers traités par cette méthode (Aux Etats-Unis, L'American Academy of Pediatrics a classé le neurofeedback “Intervention de niveau 1” pour le traitement des troubles TDAH (c’est à dire une efficacité équivalente à la prise de médicaments)

TSA : l'utilisation du neurofeedback se développe de plus en plus pour les enfants sur spectre autistique, avec l'avantage d'être également possible pour les enfants ayant les troubles les plus sévères 

Épilepsie

Trouble du sommeil

Régulation des émotions

Ce qu’en disent les professionnels 

« Cette méthode fonctionne très bien sur le manque de sommeil, sur les problèmes d’anxiété, le stress, l’angoisse, les problèmes de concentration, de mémoire. Cela permet aussi de canaliser les enfants hyperactifs, pour qu’ils soient plus concentrés à l’école. »

« Exemple, cette jeune fille de 13 ans, atteinte d’un trouble déficitaire de l’attention et dont la mère avait interrompu le traitement par ritaline quelques mois plus tôt, en raison de ses nombreux effets indésirables constatés : retard de croissance, troubles des cycles menstruels, sentiment de vide intérieur. Le Neurofeedback l’a énormément aidé. Après deux séances, alors qu’elle était particulièrement stressée à l’approche de son brevet blanc et présentait des problèmes d’attention et de mémoire perturbant fortement ses apprentissages, elle a témoigné de changements conséquents : elle s’est trouvée soudainement dans la capacité d’organiser son temps de travail, mémorisant l’énoncé de son devoir et restituant ses connaissances, cela même en situation d’examen. »

Références scientifiques

Le “National Institute of Health” répertorie plus de 450 publications sur le neurofeedback.

 

Neuromodulation integrating rTMS and neurofeedback for the treatment of autism spectrum disorder: An exploratory study

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4221494/

 Nous considérons qu'il est possible de conclure que la neuromodulation par rTMS inhibitrice à basse fréquence suivie d'un neurofeedback préfrontal de régulation gamma upregulation améliore le fonctionnement exécutif et les symptômes comportementaux de l'autisme. 

 

A review of neurofeedback treatment for pediatric ADHD

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22090396

« Sur la base des résultats et des méthodologies des études publiées, cette revue conclut que le Neurofeedback pour le TDAH pédiatrique peut actuellement être considérée comme efficace »

Is neurofeedback an efficacious treatment for ADHD? A randomized controlled clinical trial

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19207632

“Nos résultats indiquent que le neurofeedback peut être considérée comme un module cliniquement efficace dans le traitement des enfants atteints de TDAH.”

 

Neurofeedback: A Comprehensive Review on System Design, Methodology and Clinical Applications

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4892319/

« Comme les autres traitements, le neurofeedback a ses avantages et ses inconvénients. Bien qu'il s'agisse d'une intervention sûre et non invasive qui a permis d'améliorer le traitement de nombreux problèmes et troubles tels que le TDAH, l'anxiété, la dépression, l'épilepsie, les TSA, l'insomnie, la toxicomanie, la schizophrénie, les troubles d'apprentissage, la dyslexie et la dyscalculie, sa validité a été mise en doute par des preuves scientifiques convaincantes de son efficacité. De plus, il s'agit d'une procédure coûteuse qui n'est pas couverte par de nombreuses compagnies d'assurance. Elle prend également beaucoup de temps et ses avantages ne durent pas longtemps. Enfin, il faudra peut-être plusieurs mois pour voir les améliorations souhaitées (Mauro et Cermak, 2006). »

 

Clinical neurofeedback: case studies, proposed mechanism, and implications for pediatric neurology practice, J Child Neurol. 2011

Is neurofeedback an efficacious treatment for ADHD? A randomized controlled clinical trial. Gevensleben et al. (2009). Journal of Child Psychology and Psychiatry, 50, 780–789

Des remarques ou commentaires ?

Ce travail repose sur une approche collaborative de mise en commun de recherches et de l'expérience des familles.

Si vous avez des remarques, des suggestions de modifications ou corrections ou des précisions à apporter merci de nous en faire part par email à contact@leneurogroupe.org

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