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Stimulation Basale

Présentation générale

La stimulation basale est une approche visant à aider les personnes présentant un handicap sévère. C’est à la croisée du domaine des soins, de l’action pédagogique et de l’action thérapeutique. 

 

La stimulation basale®, développée pas Andréas Fröhlich dans les années 1970, est une approche qui essaie de comprendre la personne handicapée dans sa manière différente d’être.

Source : compilation de vidéos YouTube (utilisation équitable) - si vous souhaitez supprimer un contenu contactez nous à contact@leneurogroupe.org

Principaux objectifs de la méthode

  • L’objectif de cette méthode est d’aider les personnes en situation de forte dépendance en étant d’avantage à l’écoute et en les impliquant dans les processus de soin et de déplacement, afin de générer un sentiment de sécurité et d’améliorer leur qualité de vie. 

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  • En proposant des expériences sensorielles simples, claires et structurées, il devient possible de créer les connexions de base nécessaires aux développements plus complexes.

Spécificités de la méthode

  • La méthode repose sur des expériences primaires stables : 

  • somatiques : ressentir son corps et son enveloppe corporelle par le toucher

  • vestibulaires : ressentir son corps par le mouvement

  • vibratoires : ressentir son corps en profondeur, la stabilité, le « moi osseux »

  • Les interventions de la stimulation basale® peuvent être décrites comme des activités de communication, de mouvements et de perception, individuellement adaptées et qui peuvent être intégrées dans tous les domaines de la vie de la personne. 

  • Il ne s'agit pas de proposer des activités stéréotypées mais d'évaluer la situation individuelle, de respecter la disponibilité et le rythme de la personne, pour trouver des conditions favorables qui permettent à la personne polyhandicapée d'avoir envie de vivre des expériences significatives à travers son propre corps et au contact du monde extérieur. 

  • L’objectif est d’intégrer cette approche dans les activités journalières. L'habillage, le déshabillage, les repas, les changements de position, la participation aux tâches du quotidien ainsi que d’autres activités offrent la possibilité́ d'un travail pédagogique « basal ».

A qui s’adresse la méthode ?

Initialement, cette approche a été développée exclusivement à l'intention des enfants polyhandicapés, pour la plupart gravement déficitaires et a ensuite été adaptée à l'adolescent et à l'adulte polyhandicapés.

Ce qu’en disent les parents

Concetta PAGANO - éducatrice spécialisée, formatrice certifiée en stimulation basale. 

« Je prendrai l’exemple d’un petit garçon M, âgé de 9 ans. Il est arrivé à l’institution à l’âge de 3 ans. L’origine de son polyhandicap est une encéphalopathie convulsivante d’origine inconnue. Il a été présenté à l’équipe comme un enfant sans langage verbal, malvoyant, malentendant, avec une motricité volontaire réduite à l’extrême, atteint d’une épilepsie sévère, de troubles neurologiques et de problèmes respiratoires importants. 

 

La dépendance chez la personne polyhandicapée devient un état et non plus une relation dynamique où chacun échange et reçoit. La personne polyhandicapée devient alors parfois un objet de soins et non plus le sujet de nos soins. 

 

La toilette quotidienne était un moment difficile pour M. Il pleurait ou gémissait quasiment toute la durée de la toilette, sa respiration était haletante, son corps frissonnait, chaque changement de position accentuait ses pleurs. Quant à la personne qui s’occupait de lui, elle lui parlait peu, donnait très peu d’informations verbales à ce qui allait se passer et encore moins d’informations sensorielles. Elle le déshabillait de façon trop rapide, le savonnait de façon très « désordonnée » passant d’une partie du corps à l’autre, le tournant à gauche et à droite de façon saccadée. 

 

J’ai proposé une fois par semaine une toilette dite « basale » afin d’aborder différemment ce moment pour M et de faire en sorte qu’il vive la toilette comme une expérience positive. 

 

Nous avons utilisé dans un premier temps des serviettes qui recouvrent son buste et ses jambes. Le jet d’eau partait du haut du buste et allait jusqu’aux pieds de façon rythmée et ritualisée. Dès la première toilette basale, M... a eu un tout autre comportement, les pleurs se sont estompés au fur et à mesure de la toilette. Au fil des semaines, la toilette est devenue un moment agréable : en ritualisant le début de la toilette par un déshabillage accompagné d’une chanson (créole), en verbalisant tout ce qui allait se passer et en y associant le toucher à chaque partie du corps mobilisée, bougée, stimulée, en accoutumant les changements de position de façon progressive afin de lui laisser le temps d’intégrer et de percevoir ces changements. Aujourd’hui, il ne vit plus la toilette comme une expérience négative »

Références scientifiques

  • « L’apport du toucher à travers l’accompagnement de la personne polyhandicapée », mémoire rédigé par Alizée Mailharrin 

  • Cette présentation clinique montre combien le toucher permet à l’enfant de s’investir dans son corps. Démontre que le toucher psychomoteur est thérapeutique. 

  • https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01194926/document

Des remarques ou commentaires ?

Ce travail repose sur une approche collaborative de mise en commun de recherches et de l'expérience des familles.

Si vous avez des remarques, des suggestions de modifications ou corrections ou des précisions à apporter merci de nous en faire part par email à contact@leneurogroupe.org

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